Title: Poèmes et dessins de la fille née sans mère: 18 dessins, 51 poèmes
Author: Francis Picabia
Release date: April 10, 2018 [eBook #56952]
Most recently updated: January 29, 2020
Language: French
Credits: Produced by Laura Natal Rodrigues and Marc D'Hooghe at
Free Literature (Scans generously made available by the
International Dada Archive.)
Je dédie cet ouvrage à tous les docteurs
neurologues en général
et spécialement aux docteurs:
Collins (New-York), Dupre (Paris), Brunnschweiller
(Lausanne).F. Picabia.
Terminé à Gstaad, 5 avril 1918.
Merveilles naturelles plage de sable isolée
sous forme colossale pleine de calme utile.
Ce soir la crainte salutaire déguise la vérité
en croisant les jambes
la queue.—
Ma maladie squelette de souvenirs
se dresse à coup sûr en ennemi insupportable
où le singe fait des raisonnements subtils
mentalement.
Le trappeur désarme la philosophie intriguée
sur la grève articulée des choses.
Je crois à mon image.
C’est un système final
car vous pensez en chinois libre.
Infini du monde effrayant
vibrations voisines
vallée prodigieuse
devenir fou et ainsi de suite.
33 33 33 33 33 33 33
élément du calcul
dans ses ténèbres.
Un spectacle d'enfant du bout des doigts
calculateur prodige d'hypothèses
de carottes et la fin correctement
sous des yeux noirs brillants 33.
Les merveilles meurent comme nous
dans la situation que nous exigeons
énigme du berceau.
Le matelas est probablement une langue
plus incrédule peut-être
le décès la glu visiteurs
Captifs dans l'antichambre
des magazines sur le sommeil
de mise en scène—
Le point sensible dévore
sans espoir—
Nounou nuage impolitesse
Vous êtes venu boire mon épaule
C'est drôle
De prendre l'amour fixement
Enfantines gaités
D'une mendiante supplémentaire
Et zut après le déjeuner à la gare
Gambades des affaires—
Scottish en patois dans l'azur aveugle
Moins vrai avec un sourire
Qu'au Bois de Boulogne
Rassure-toi l'hiver du charbon
Dans l'atelier de mes amis.
Des ampleurs épanouies tout simplement
S'étaient abattues en phonographes
Sous la main des poumons
Avec une aisance de lapin huileux
Délices de Barcelone
Aux récents déboires
Tu ne tromperas pas ma carrière.
La volonté attend sans cesse
Un désir sans trouver.
Le cran d'arrêt passionne l'absence
de gaudriole.
Une cicatrice vers la nuit
profane la réflexion.
Il n'y a que détachement
incrédule.
On me fait souffrir
parce que je sais l'indifférence
Banalités embarquées sans cesse
sur elles-mêmes:
Les horizons attirent les yeux
de nos sentiments.
J'ai des misères en pentes raides et nues,
Les ricochets sans jupes contemplent la mer
Pour m'embrasser voluptueusement comme un
[bouquet
C'est endormir mes petites larmes d'opium
La science infinie, personnage mandarin de la lune
Voilà mon vêtement en cerf-volant de miel glacé.
Je l'ai écrit sur le lit transformé de la belle saison
Que se câliner plusieurs fois les seins
Dans le musée fermé
Sous des vêtements en boule
Devient du fard sur une pendule.
La croix de l'alcool au menton bleu poétique
Me révèle une barrière de lanternes,
Redoutable volte-face
Du danseur sur la piste plate-forme
Dans l'imprévu silencieux d'une allée vide
Je suis sur la montagne des femmes fières
Sculptées jusqu'au cou.
Un temple mollement au bord de l'eau
commença à bouillir comme aux cimes
des montagnes pacifiques.
Les fées quenouilles prennent racine
le long de mon cerveau de pavot
et peu à peu comme des coupes mêlées
elles revêtent la liste des gens
cernés devant la route de jade
Nous habitions le même âge
dans une ville déserte
et le rideau électrique
introduisait deux fois ses batteries
dans une boîte d'allumettes bizarres
L'égoïsme conquérant récrée un sot
Un amant attend le bonheur
Affaires d'apparences
Moi je n'ai jamais vu
Ceux qui les portent
L'inconnu n'a pas de théories
Sur le gaspillage
Le long du fleuve naufragé
Des femmes des hommes
Les affaires
Un pays ambitieux
De souveraineté
J'aime que l'on plie les yeux
Des ennuis
Surtout dans la mer du thorax
Mais je dis des mensonges désintéressés
C'est à peu près la même chose
La vérité de l'âme
Est la grande lâcheté de l'orgueil académique
Mes yeux dans vos yeux
Je suis content
Dans ma solitude oubliée
Métamorphoses multiples
du rêveur fantastique
qui embrasse des peaux de poulets aplatis
et devient sans effort le génie
étroitement extasié de la pensée—
Ouvre la porte à trois filles de prostitution
en bois de violette.
L'homme animal
Vers le néant
Enveloppe ses sens
Les ombres de son égout
Sont l'obstacle à l'amour
Système chinois d'athéisme
Comme un regard vide
Moelles squelettes couleur de limaçon
De la pénétration mutuelle
Mécanisme aveugle et muet
Nous trouverons des ailes qui vivent selon Platon
Dans les apparences des réalités.
Dans la rue comme dans le cantique
Une grosse
Bonbon
Vêtue de blanc
Quand je joue un baiser déchiré
Le goût de Paris me console
Je vois dans le tulle une arabesque
Les yeux cernés tracent autour de moi le divan
[des toasts
La lumière rosée dans mes cheveux aplatis
Questions inutiles
Dans une famille de sucreries bercées
Je cherche ma taille.
Je suis seul comme vous êtes l'aveugle
de la félicité des champs de bataille
car vous tricotez une odeur de grenouille et d'araignée
la jeunesse des mots voudrait
le secret des tombeaux entr'ouverts de bavardages
[stériles
des hommes héros domestiques
de l'homme sage
Pickpockets gladiateurs
fanés par les danseuses d'un rêve terrifiant
cauchemars dans le ring rouge naturellement
nous avons choisi les sensualités candides
des clowns flasques flagellés dans le ciel
où le fer calme l'endroit dangereux
moi je tremblotte des reflets qui scintillent
Un chef de sang frais enfin intelligence d'homme
dont vous êtes si fier pour sa gourmandise
continue à enseigner la toute puissance
des mensonges de nouveaux cavaliers extravagants
sur le fumier des imaginations de gloire
avec une pointe identique du misérable mécanisme
avant la syncope
Bancs secs palpables déchargés du fardeau
les vieux bégayaient les bonnes choses pour
[mourir
Jusqu'à la Noël des curés dont la piété magnifique
perd à flots la guerre de larmes
où le soldat imaginaire brait l'obscurité
trébuche l'œil en ossement de bébé
et réclame une motte de femme
Une cigarette bizarre rectangulaire
arrête net la sirène d'angoisse
pourvu que le Dieu camarade
une baleine sur le dos à chaque pas
tourmente la statue de formules faites
sur les nouvelles de l'obscurité belladone
griffant la bougie de quatre sous
Qu'y a-t-il de beau les vainqueurs
aujourd'hui l'honneur rien de plus
voilà les sentiments avec le lointain pour rire
méprisable cette vie dépourvue d'habitudes
où la lampe se passe dans la nuit dégrisée
pour revenir accoucher sur le siège
nonchalamment perceptible
J'ai sans doute homme du public spirituel
devant la police d'un sabre africain
frappé les noces de Cana
j'aimerais mieux risquer d'éprouver
au fond des ciseaux ce que je dis là
et le plus longtemps avoir ma poupée
qui fut la nécessité de m'ennuyer.
Mon pays dédaigné souffle
des étoiles
pour dégager la grande injustice.
Cet anneau rappelle un amour
dont le sillage s'agite loin du rivage.
Terre de cuivre
harpe enchantée
magicien des hirondelles
ma vie préparée aux aventures
se souvient de ses pieds.
Jamais plus sans douleur
mon chevreuil
aimé
ne verra luire
des draps marqués
en désordre.
J'étais le dispensateur le plus extraordinaire
des sermons imperturbables—
Il me semblait que tout avait été dit
d'une façon intermittente
par les âmes d'apôtres—
Maintenant c'est la nuit
pleine de morts martyrs
de poltrons, de héros incomparables
emportés dans la boue des jarretelles
sans preuves—
Ma courbe pacifique
est l'air doux des excursions
du cocher sans numéro—
Je veux demain assorti
À une feuille de draps brodés
Dans la valise russe
Voilà pourquoi mon vrai plaisir
Des laquais en robe de bal
D'ici deux ans semblables aux déesses
M'apportent le péché mortel
Que j'aime
À la grille du jardin caramel.
Un soir, ses longs cheveux en arrière
la petite danseuse bizarre se faisait une ceinture,
avec la fièvre des marais souvenir de promenade
Animée elle pressait sur ma bouche un buisson.
* * *
Gâteaux de sucre rouge renflement en chignon
où l'église vieille boîte à musique
parée avec un collier de perles de petit chien
entra dans ma chambre magnifique.
* * *
La nuit mes bras tournoient sur l'herbe
son sourire scintillait par derrière immobile
dans la pièce particulièrement silencieuse
et toujours droite elle s'endormit.
Ses feuilles anormales parasite étranger
Contiennent les faits divers
dans une compagne lourde de nerfs.
Le noyer dans l'inconnu banal
c'est la seule vérité
plus loin.
Un gant noir de deuil devant une glace de jais
comme dans un vertige d'isolement
pendu à mon bras
marchait en peignoir.
Les fraises des bois dédaigneuses retombent
par saccades envolées.
Pendant ce long trajet le drap trop large
onctueusement enfouit dans sa poche la reliure.
L'âme du pape spirituelle fantaisie
fait entendre un bruit acajou.
Le pain nourriture d'opinion
fait un petit bon d'installation électrique
dans l'âme de la soustraction
à chaque heure pour les morphinomanes.
Sujet perdu les petits pains du silence
dans le tumulte d'Oxford-street
Est-ce possible le charme d'invoquer Dieu
d'un symbole nègre.
Oui, car la vie est l'irruption de la tortue
à l'œil passionné.
Coulisse génie de mouche pour rire.
La machinerie du soldat viole des cubes d'eau
avec des chaussettes cornemuses.
Azur ivoire ton corps
Amour à deux mains
Dors-tu
Mon amie bien-aimée
Chaque soir sur la poitrine
De notre amour.
Entre les deux elle se lève et bande la main
souriant toujours.
Elle gouverne la science d'enchaîner
les degrés de l'eau.
Elle est le seuil des amitiés particulières
en nous assignant jusqu'aux larmes
les traces des faïences sous l'horizon.
Je suis le monarque fauvette variété
pudeur de passivité spermatozoïde.
Inesthétique le matelot pâle
près du lac sans soleil.
Le peintre ramoneur timbre la cheminée du torrent
Nous irons l'aider au printemps un brochet sur le béret
Moissonneurs de la groseille frappée par la foudre
L'aigrette d'une fraise mûre chante une jolie chanson
École des girafes des carpes capucines
Les sapins couvrent le ciel
Biscuit du cygne je suis allé à Paris
Sur une côtelette noyée au soleil des économies
Je porte un jeu de dominos dans un poulet égaré
Et le chant des tuyaux de gaz
Amis joyeux ôtent la housse du canapé
Pour assister par la fenêtre au concert des abeilles.
Sa parade dont l'ébullition a des bornes impitoyables
faisait cortège d'un œil cacodilate rose vif
dans ma vie de suralimentation suisse.
Les chaises longues existaient après la mort
ce qu'elles pensaient couvre l'abandon c'est net
tout cela dans un peu de cristal médecin—
Je m'en fais gloire infiniment des bibelots d'ivoire
dussé-je souffrir aujourd'hui pendant ce long trajet
vers le peignoir rose en plis de cierges allumés—
Abominablement la science comme un dépôt
limite le cœur avec une invisible caresse
dans je ne sais quoi, mais en rond—
Les livres spirales caractérisent d'intimes délicatesses
de petit Saxe gisant épars partout où se glisse
la passagère flottante d'isolement chocolat.
Elle m'a laissé sa main d'hygiène arsenic
à cette place meurtrie d'accalmie froncée
comme le foyer d'un nouveau lit nuptial.
Là-bas ensemble le terrain qui navigue
demeure mon désir.
Messagère à petite vitesse d'ardoises
ouatée de neige blanche
les bonnes choses d'hiver échappent
en étoiles comme des cloches à sonnettes.
Sonnez en momies tapageuses dans le gosier
[des colonnes
comme les nues obscures.
Mante religieuse des images intérieures
espèce de marotte qui gonfle la pudeur
tous nous avons un petit livre de sournoiserie
suivant le mécanisme en idole
Mon clavier de vieille femme infatuée
avec une tristesse infinie fait la grimace
traduisant le désir de la roue fébrile
du drame inscrit dans ma tête
Musiciens en silhouettes masquées
goinfres frénétiques des styles fondus
sur la plage imprimée des champignons
nous avançons dans la vie géniale
Comme les saccades du somnambulisme
trop tard dans ma vie d'alchimiste
car l'image de soi gravite
dans le suicide
L'auto-cycliste aux cheveux cuivrés
féérie
dont la fantaisie
était sortie d'une vallée mominette
protesta le trémolo.
Lassitudes sereines j'attendais le chef de bureau
le long de la discussion
ridicule
dans une chambre de bonne
devenue un chou à la crème.
Si seulement les chaussures orgueilleuses
comprenaient les améthystes
avec des plumes de lapins vivants.
L'affaire en omnibus s'assombrirait
des explosions du civet de lièvre caméléon.
Savants futurs des places publiques
vous vous imaginez que mes yeux
de vierge nabote
font la culbute cambrioleuse.
L'aurore de mon corps contenait tes bras noués
Loin de mon tombeau en œuf d'autruche
Je l'épouserai quelquefois en poussant des hurlements
Ne sois pas silencieuse si je meurs le premier
Paupières bleues rouillées
Dents lumineuses
Comme mon désir ramassé dans l'eau
Mes reins n'entendent plus nos hymnes
Sous les ombrages du linge fenêtre
À l'aube l'indifférence
de jet d'eau en collier
Dieu sourit.
Deux directions contraires à toutes langues
car les fantômes créent des abstractions
et développent dans leurs formes parfaites
les merveilles auxquelles une coquille
comme on le voit forme entièrement
la parole humaine
Dans ses lois propres
sous l'influence actuelle de la vie
où l'épuisement intérieur du cœur
qui survient du dehors
est le mouvement continu
qui sépare le Dieu qui se cache
Selon la volonté des hommes
les trois rayons impliquent
que l'atmosphère immobile
de putréfaction règne sur cette terre
qui souffre de la nature spirituelle
comme on le voit.
Belle chanson comme l'on s'amuse sur le siège
de la sympathie rousse du piano de cuir
l'exécutant en lunette de flanelle halée
me dit allons voici la chanson de véranda
où la jeune fille aimait un petit revolver
bourré de savoir.
C'est une chanson de marin des écuries
au moment sévère sur le vieil instrument
dans la zone espérée.
La nuit brille comme des feuilles de verre
J'ai compris
Les feuilles se couvrent de nuages
Nouvelle aventure
La nuit toute neuve
Qui se balance en l'air comme une béquille
Infirme
Dans la maison je suis sur une petite échelle.
Ma proportion exiguë
Ne se trouve pas dans ces régions
Esclaves des habitudes nègres
Folie que la sottise montre de nos jours
Instincts d'enseigner toutes les littératures
Ils veulent pétrir un génie dans les temples
Nains de la morale multimillionnaire
La force musculaire des géants visibles
À une vie médiocre et criminelle
La clef des champs jusqu'à l'excès même
Pour se sauvegarder de ce va-et-vient économique
Emigrés du monde nos espérances aujourd'hui
Furent recrutées aux assemblées politiques
Monter à l'échafaud monter à la tribune
Ne fait que confirmer cette entrevue
Depuis des milliers de générations
Ce qui frappe chez les géants
C'est surtout la longueur des oreilles.
Je veux que l'objet
Comme l'alcool païen
Gribouille l'estomac de la raison
Et que le chant du coq
Maudisse le soleil
Passe-temps du diable
Lubies quel bonheur
Je me porte bien
Au hasard.
Une femme grimace
Snobisme torture du lit
Au bord d'une allée
Sous l'affût d'une position nouvelle
Elle vivait soumise aux bras d'un passager
Malfaiteur dans l'étreinte des caresses
Amoureux marqués des empreintes
Sans suite
Dans les nuits leurs visages
S'amusaient dans le silence
À travailler quelque ouvrage violon
Unique sujet ce cri visible
De l'étrange pudeur d'amour.
L'autre devant mes yeux chante
un javelot dans un cadre de nymphe
au milieu de la nuit du médaillon.
Ce fut inutile elle ne riait ni ne faisait
que notre rocaille tomba sur le nez
dans la liberté du râtelier caprice.
Grande variété les eaux basses rougeole
vous vous trompez: chacun d'après un système
abandonne l'ambition.
Envie folle de prendre dans mes bras
Le doigt vers le ciel
Plus loin et plus haut
Je voulais avec toi faire un petit tour
Comme un enfant malade qui déraisonne
Je suis le collaborateur de l'usine
Qui alésait les cylindres du bonheur
Mon esprit a des rêves d'hôtels insensés
D'autres n'ont qu'une maîtresse
que je n'ai plus
Le chagrin s'efface plus vite dans la Seine
Mais une joie égoïste de taxi-auto
Dans la pente ouatée des étoiles
Aux grandes lézardes Monaco
Me fouette le visage dans cette nuit
Car de fines silhouettes goélands
Regardent un spectacle unique
Mon moteur en voyage de noce
Et mon joli ovaire
Que je goûte avec moi.
L'intelligence de l'amour
comme il n'est rien.
J'essaierai sans coquetterie
l'amour de la faim
et des épluchures
infranchissables.
Une niche chemine
Et chatouille le nez du soir essoufflé
La lampe la plus utile
Gronde les reflets malades des cages
Un petit singe à tire d'aile
La figure dans un tablier
Cherche sa maîtresse bien élevée
Avec la casserole brillante remplie de disputes
Comme c'est amusant d'aller avec rapidité
Voltiger contre les mouettes
Gouttelettes mouillées de multitudes grillons
Les oiseaux commencent ce demi-jour
Qui tricote son bas
À l'ombre des escargots
Dans un jardin acide
Fortifiant le vent du Nord
Et enlève la grelotte dans une sébile perchée.
Plaisir coco pour cacher mes bronches nues.
La cloche en bas pour mourir longtemps
C'est signé comme un loir confiture espagnole
Dans ces montagnes de paille bleue
Cette clarté change vite du blanc à l'ombre
Sommets tachés de vert
Les sapinières de beurre rient pour boire du café
Un paysan brouillard fétide serre les lèvres
Pendant que mes pieds pataugent en somnambule
La boue sévère était louche au soleil
L'odeur acheva de griller les paysages parisiens
La nature s'agenouille devant moi.
L'illusion des nouvelles
comme des paysages
plus beaux
ressemblent aux amants et amantes.
C'est le système nerveux
à l'imagination personnelle
des plaisirs d'éprouver
l'impossibilité.
Les formes de l'univers sensuel
participent de la volonté obstacle.
Les formes mystiques
sans l'intelligence
comme les mathématiques
sont dans les bras l'une de l'autre.
La victoire en sauvegardant la liberté dans ma poche
à cet égard j'estime par des vociférations mon chien
si le service militaire des déserteurs est accordé
Le scrutin de la pensée n'a cessé de croiser
au-dessus avec un chat organique d'esprit fraternel
animal terrible sous les grands molletons
Pourtant je m'excite dans l'eau épave
que des ennuis monotones pieds nus
les yeux dans les vieux regards amusent
Scepticisme strophe de bonheur illusion réalisée
quand on sait avec la peau des papillons vivre
on y enfonce comme les fleurs du miroir
C'est trop quelque chose de sensé dans la vie
sur mon orgueil phénomène de gazon champêtre
dressé sur l'oubli magique
Et maintenant s'écoule l'exercice sensuel
joies de l'amour qui fait souffrir l'inattendu
géométrie de forme oreille
Devant moi la petite hauteur hasard
Galopait merveilleussement dans le lointain
Mais si changée dans la chambre
Où une douce lumière est prête à s'éteindre
Son petit visage que j'avais connu trésor m'apparut
Sur la corde fixée à des rochers opposés au gouffre
Et les oreilles bourdonnantes dans l'excès volonté
Je veux clouer la porte de la chambre silencieusement
Car toujours sur mon désir que affole le monde
Je l'ai entendue dans la chambre cachée séparément
Dans le milieu derrière le buisson invisible de la
[petite hauteur
Je fourrage dans le sable avec mon visage livide
Gouttes de sueur engagées sur ce sentier
Par la main du guide j'expliquerai cela
Sans appeler au secours car les buissons touchent
[ma poitrine
Avec une résignation de métal contenu
Attendre la mort comme pour la défense
Et enfoncer la porte opposée de la pièce
Voice le récit de ma fiancée dans la chambre bagatelle
À onze heures et demie du matin.
Voyez-vous, je suis fou de me l'imaginer
Je suis un homme aux doigts agiles
Qui veut couper les fils des vieilles peines
Faux plis de mon cerveau anxieux
Histoires en arabesques souvenirs
Je ne suis heureux qu'en pleine mer
Où l'on va plus loin
Sur les vagues anonymes.
Ma maladie écoute mon cœur
Bouton clos des joies perdues
Je veux en espiègle m'assombrir dans les bras
De ma jolie maman
Souvenir du ciel bleu
Où j'aurais pu me blottir
Il faut tâcher de tout oublier
L'agonie du monde en vertige
De héros qui tournoient
les valses hideuses de la guerre
Dans l'atmosphère énigmatique
Et masquée.
Rien que du bonheur et des sensations physiques
Pour discipliner la volonté sur un bloc-note
Voilà l'embrocation raide comme un pantin.
Écoutez-moi qu'il s'agisse d'un assassinat
Principalement dans la sphère militaire
Il ne me reste plus rien à dire
Le front dans les mains je prends la résolution
À l'aide d'un casse-tête tombé des lèvres
D'embrasser une Américaine sur un transatlantique
Quelques gorgées de thé enfiler un pyjama
La lumière anglaise dans la mémoire
C'est une enveloppe majuscule
Qu'on en sente l'odeur le tour est joué
Sur la surface aux moyens pratiques automobiles
C'est un problème et bon exercice
Tous ces clichés là de bien charmantes gens
Avec leur cerveau sans volonté
Ont toujours l'air d'un jeu bien habillé.
Car j'ai appris également le nom des héros
Et de bonnes tournures photographiques
Avec le contenu des portes fenêtres.
Vierge des allusions anxieuses
L'abbé s'enfuit à Tahiti
Où un pigeonnier héliotrope
M'énervait dans le pupitre des cigarettes anglaises
Dans mes bras la pile énorme
Couronnée de mouches
Souille le tramway de sa mère
Les filles s'abreuvent de cocktails au duvet écarlate
Au-dessus de sa bouche.
Les guides à la main semant sa jolie langue
toute essoufflée avec une gaule amazone
la montagne bébé ramasse cinquante centimes
dans le jardin sangsue anémone
tombée d'une échelle carte postale.
Le frein de la salade en ceinture de cuir
une orange à la main souffle sur les vêtements
du pâtissier qui fait les vendanges à l'hôpital
du drapeau à la hampe de radis.
Nous sommes dans le grenier des merles
où l'aimable araignée porte des pépins
d'un air fatigué dans la large liqueur
des gilets en petits vers rongeurs.
Voltiger en l'air festin de chenille
c'est le risque du paradis de fer blanc
suspendu au plafond de la cheminée.
Toiles d'araignée lamentables du marquis de faïence
Tissus emmêlés dans un faux pas en cadence
Dans sa robe au pied du Christ rose
La surprise c'était des grands yeux
Vaguement anxieux comme une huile vénérable
Engourdis de bonheur dans un jardin unique
Émotion extraordinaire sur l'ivoire.
Peu à peu la mer respirait comme on respire
Et dans une sorte de dédoublement
Une grande paix de buis projetait vers elle
L'irrésistible sommation du panorama mortuaire
Les cheveux en désordre son âme religieuse
Souriait à mesure que ma vie originale
Se donnait toute entière
Comme un soleil de soie
Architectures magnifiques dans les vagues
La cuisse
Pape religieux
Pneumonie
Cri
Balançoire
Petit Zèbre
Labyrinthe
Rahat-Loukoums
Globes électriques
Fleur coupée
Vivre
Helàs!
Ravi
Le germe
Presque fini
Belladone
Levrette
Immenses entrailles
Peau
Oiseau Réséda
Épouse chevalet
Trousse oreiller
Pétulance
Bouches
Zoide
Ceinture de soie
Cacodilate
Quoi
Poison ou Revolver
La Bonne
Chausson de visière
Vide
Maigre
Tous les jours
Personnalité
Bonheur
Pharmacien calin
Rire
Changement de vitesse
Mottes de gazon
Substance
En Suisse
Borgne
Néant
Odorat
Échoué
Anecdote
Télégraphie sans fils
Dessert
Oxygéné
Cafetière de beurre
Odeur
Table des gravures
Vis-à-vis
Machine de bons mots
Polygamie
Égoïste
Nécessaire
Cantharides
Mammifère
Voyez
Haricot
Mâle
Narcothique
Machines sans but
Ventilateur surprise
L'art impatience
Hermaphrodisme
Libellule
Machine des idées actuelles dans l'amour
La cuisse